Ce qui emporte la décision
Aline Bouvy, Chelsea Culprit, Antoine Donzeaud, Julie Villard & Simon Brossard, Patrick Saytour, Yves Scherer
curated by Exo Exo & Clara Guislain
Ceysson & Bénétière, Paris
June 29 – July 23, 2022
preview
Ce qui emporte la décision, 2022
Ceysson & Bénétière, Paris
Ce qui emporte la décision, 2022
Ceysson & Bénétière, Paris
Ce qui emporte la décision, 2022
Ceysson & Bénétière, Paris
Ce qui emporte la décision, 2022
Ceysson & Bénétière, Paris
Ce qui emporte la décision, 2022
Ceysson & Bénétière, Paris
Ce qui emporte la décision, 2022
Ceysson & Bénétière, Paris
Ce qui emporte la décision, 2022
Ceysson & Bénétière, Paris
Ce qui emporte la décision, 2022
Ceysson & Bénétière, Paris
Ce qui emporte la décision, 2022
Ceysson & Bénétière, Paris
Ce qui emporte la décision, 2022
Ceysson & Bénétière, Paris
Ce qui emporte la décision, 2022
Ceysson & Bénétière, Paris
Ce qui emporte la décision, 2022
Ceysson & Bénétière, Paris
Aline Bouvy,
PUP III, detail, 2020
Earthenware, watercolor on glass eyes, eyelashes, wood, print
200 x 300 cm
Inquire
Chelsea Culprit,
High Spirited Chimeras With Hypnotic Digital Masks I, 2018
Inkjet print and oil on canvas
152 x 241 cm
Inquire
Antoine Donzeaud,
Du cœur de ma maison, 2022
Spray paint, acrylic paint, PVC, rivets, aluminium, chains, carpet
280 x 120 x 120 cm
Inquire
Antoine Donzeaud,
Au fond de moi, au cœur, 2022
Oil paint on wood
19 x 24 cm
Inquire
Patrick Saytour,
Plié, Brûlé, 2018
Burned tapestry
64 x 51,5 cm
Inquire
Yves Scherer,
Untitled (Camila), 2022
Pink Portuguese marble, aluminium, oil paint
95 x 100 x 50 cm
Inquire
Yves Scherer,
L'amour et la guerre, 2022
Inkjet print, lenticular lens, acrylic glass and KT-board in wooden frame with glass
159 x 118,5 cm
Inquire
Julie Villard & Simon Brossard,
Convulsing Shell IV, 2019
Resin, polyurethane paint, glass, metal
240 x 120 x 65 cm
Inquire
Ce qui emporte la décision, ouvre un dialogue inter-générationnel autour des notions de geste et de décision créative en confrontant le travail de Patrick Saytour, figure fondatrice de Supports/Surfaces, à une jeune génération d'artistes internationaux : Aline Bouvy, Antoine Donzeaud, Chelsea Culprit, Yves Scherer et Julie Villard & Simon Brossard.
Les œuvres de l’artiste que nous avons choisies parlent ainsi de l'hétérogénéité de ses procédures. Elles font un pas de côté par rapport à l’approche sérielle de son travail, et donc par rapport à certaines lectures canoniques du courant Supports/Surfaces : des sangles, des textiles enroulés, des vêtements, qui déjouent la frontière de l'utilitaire et du décoratif dans lesquels sont piqués des objets figuratifs, des motifs imprimés pré-formés, des compositions de textiles colorés enchâssés qui explorent la relation de la représentation et du modèle.
« Ce qui importe, c’est ce qui emporte la décision », dit Patrick Saytour. Chez lui, le geste comme moyen pur est appliqué à une déconstruction de la peinture en tant qu'objet et dispositif, et lieu où la finalité (de la peinture) est communément régulée. C’est le geste de la reprise qui domine ici. Reprendre, comme on reprend un accroc par la couture. Reprendre comme on s'inscrit dans un « recommencé ». Ses œuvres résistent par l'humour, mais surtout par le witz au caractère « fixé » de la représentation. Le protocole chez lui « emporte la décision ».
Les œuvres d’Aline Bouvy, Antoine Donzeaud, Chelsea Culprit, Yves Scherer et Julie Villard & Simon Brossard co-existent ici et ouvrent les pièces de Saytour à d'autres lectures : s'insérer dans le « déjà » représenté, marquer/métamorphoser, interroger les points de résistance à l'hyper-formalisme et la préméditation de nos espaces quotidiens qui déterminent autant la forme de nos mondes intérieurs que nos gestes et nos techniques de corps. Le protocole encore « emporte la décision ».
Et c'est peut-être à travers cette dernière entité symbolique justement, le corps, que les pièces de Saytour entrent le plus en dialogue avec celles des autres artistes. Le corps comme modèle atténué de la représentation ou enveloppe déchue des dispositifs qui assimilent les moyens aux fins, résidu fluide, laissé à un ironique vagabondage.
– Clara Guislain et Elisa Rigoulet, juin 2022
Ce qui emporte la décision, opens a cross-generational dialogue around the notions of creative gesture and decision through the confrontation between the work of Patrick Saytour, a founding figure of Supports/Surfaces, and a young generation of international artists: Aline Bouvy, Antoine Donzeaud, Chelsea Culprit, Yves Scherer, and Julie Villard & Simon Brossard.
The selection of Saytour’s works for this exhibition speaks of the heterogeneity of his processes. Thus, it parts with the serial approach of his work, and with some canonical interpretations of the Supports/Surfaces movement: straps, wrapped textiles, clothes -that blur the line between the utilitarian and the decorative- in which are sewed figurative objects, printed motifs and tangled compositions of colorful fabrics that explore the relationship between the representation and the model.
« What matters is whatever works », says Patrick Saytour. In his work, the artistic gesture, taken as pure means, is used to deconstruct painting taken as object and process, and place where the end (of painting) is commonly catalyzed. Here, the “fixing” gesture prevails. Fixing, as in taking in a piece of clothing. Fixing, as in « doing over ». Saytour’s works resist through humor, but mostly through the “fixed” wit of the representation. For the artist, the protocol is « whatever works ».
Here, the works of Aline Bouvy, Antoine Donzeaud, Chelsea Culprit, Yves Scherer, and Julie Villard & Simon Brossard engage a dialogue and open Saytour’s pieces to new interpretations: they question the “already” represented, the marking/metamorphosing, and the resistance points to the hyper-formalism and premeditation of our daily spaces, which determine the shape of our inner worlds as well as our gestures and bodily processes. The protocol, again, is « whatever works ».
It might precisely be through this last symbolical entity, the body, that Saytour’s works truly resonate with the other artists'. The body as a downgraded model of representation, or devalued receptacle of the processes assimilating the means to the ends, fluid residue, left to wander around ironically.
– Clara Guislain and Elisa Rigoulet, June 2022